APPEL DE LA COMMISSION EXECUTIVE FEDERALE

Le mardi 26 mai faisons nous entendre.
La crise, c’est eux !
La solution, c’est nous !

Bas salaires, suppressions d’emplois, licenciements, augmentation de la charge de travail, casse de la protection sociale et marchandisation de la Sécurité sociale… ne font qu’accentuer cette crise et plongent des milliers de salariés, retraités, privés d’emplois dans la spirale de la pauvreté, de la précarité…

L’Association Internationale de la Sécurité Sociale et l’Organisation Internationale du Travail se rejoignent sur un point : « la protection sociale non fondée sur la répartition a donné la preuve de son échec ».

• Les fonds de pension privés ont vu s’évaporer 5 000 milliards de dollars en 2008, avec pour conséquence directe une baisse drastique des niveaux de retraites de millions de personnes âgées, notamment aux Etats Unis.
• Ces fonds de capitalisation ont contribué à la croissance malsaine des marchés financiers. Au moment où de nombreux économistes s’accordent pour reconnaître que le système français de protection sociale représente un véritable « amortisseur de la crise », le Medef et le gouvernement voudraient le mettre à mort.

Le démantèlement de nos services et organismes est en marche. Aucun secteur professionnel n’est épargné.
L’objectif apparaît clairement, réduire la Sécurité sociale, dans toutes ses composantes, Msa, Régime général et Régime social des indépendants à une couverture universelle a minima et la vendre à l’encan aux intérêts privés des assurances.
Au-delà des effets d’annonces d’un gouvernement pour qui l’essentiel réside non pas dans la qualité du service mais dans l’affichage des mesures, la réalité quotidienne dans nos organismes est catastrophique.

La mise en oeuvre du RSA avec des moyens insuffisants va conduire à précariser encore plus une population fragile.

Nous, salariés de la protection sociale, revendiquons une Sécurité sociale des travailleurs salariés adaptéeaux besoins d’aujourd’hui et fondée sur les principes du Conseil National de la Résistance, couvrant tous les aléas de la vie, un financement élargi basé sur les richesses créées dans l’entreprise, une gestion par les représentants des assurés sociaux élus au suffrage universel et représentés proportionnellement.
Le regroupement des CPAM, la situation désastreuse des URSSAF, la disparition des CRAM et des URCAM dans le cadre des Agences Régionales de Santé, la Révision Générale des Politiques Publiques n’ont qu’un objectif, faire de nos droits fondamentaux une marchandise comme les autres soumise aux fluctuations boursières.
Pôle emploi, à peine né, subit déjà de plein fouet les effets conjugués de la crise et de la précipitation directionnelle à vouloir accélérer une fusion au détriment des allocataires et des salariés.

Les Missions Locales, confrontées à une jeunesse sacrifiée sur l’autel du capitalisme, trimbalée de stage en stage, de petits boulots en mission intérim, sont au quotidien amenées à jongler avec des situations deplus en plus alarmantes.
Les Aides à Domicile, font face à des employeurs qui sont restés à l’âge de pierre du dialogue social :

0,69 % d’augmentation de salaire pour l’année 2009, 240 heures d’astreinte par mois, 1 dimanche travaillé sur 2 et une amplitude journalière de 13 heures dans la négociation de la nouvelle convention collective.

C’est « le travailler plus pour gagner moins… ».

Les salariés des Mutuelles et des Institutions de Retraite et de Prévoyance constatent chaque jour que leurs employeurs sont surtout soucieux de se placer en « ordre de marche » pour capter le futur marché de la santé et d’une Sécurité sociale bradée à la concurrence. Fusion et restructuration sont le lot quotidien des personnels qui voient doucement leur activité glisser vers de « l’assurantiel lucratif ». La marchandisation des secteurs de l’économie sociale est somme toute révélatrice de la volonté gouvernementale de déstructurer entièrement notre modèle de protection sociale.

La preuve est faite, leur politique de réduction des coûts de gestion et de suppression massive d’emplois est nocive pour la population, pour l’économie.
L’augmentation des salaires, le développement de la protection sociale,
voilà les remèdes « anti-crise », voilà ce qu’il nous faut imposer.

Dans cette perspective, la fédération appelle les salariés de toutes nos professions à être en grève le mardi 26 mai 2009 afin de participer massivement à la journée nationale de mobilisation interprofessionnelle et à se joindre aux manifestations organisées dans les régions pour :

• Le retrait de la « loi Hôpital, patients, santé et territoires »,
• La fin des exonérations de cotisations sociales qui plombent les comptes de la Sécurité sociale.
• L’arrêt de toutes les suppressions d’emplois, des licenciements individuels, collectifs et économiques,
• Le recrutement de personnels en CDI pour répondre aux besoins des populations et à la nécessité de développement d’une protection solidaire et de haut niveau,
• La suspension de toutes les mesures de dénonciation ou de remise en cause des conventions, usages et accords collectifs,
• La défense du droit à la retraite, pleine et entière pour tous les salariés à 60 ans,
• La reconnaissance des qualifications avec la reconstruction des grilles de classification sur la base d’un salaire minimum à 2000 €uros bruts mensuels avec l’attribution immédiate de 200 €uros mensuels pour tous.

18 mai 2009

La cgt

La cgt