Des solutions pour la retraite

Relever les cotisations et élargir leur assiette. Dès que l’on parle d’augmentation de cotisation, le patronat sort son revolver. Pourtant remonter immédiatement d’un tiers de point (ce qui est urgent) ne conduirait pas à la catastrophe. Selon l’Insee, la part des « charges sociales employeurs dans la valeur ajoutée des entreprises non financières » est passée de 19,8 % en 1982 à 16,1 % en 2007. Soit une baisse de 3,7 points en quinze ans (lire Jean François Couvrat, « Partage des profits, confusion des esprits », Déchiffrages février 2009). Par parenthèse, cela n’a pas empêché le chômage de rester à un très haut niveau, les investissements de stagner et les exportations françaises d’être anémiques. La différence est allée dans la poche des actionnaires, pour l’essentiel. On pourrait donc sans dommage prendre le chemin de la reconquête.
Bien sûr, la situation d’une petite entreprise industrielle n’est pas à comparer avec celle de cabinets de traders ou de conseillers fiscaux ni avec celle des multinationales. C’est la raison pour laquelle des syndicats (notamment la CGT) ou des économistes ont proposé de revoir la base de calcul en tenant compte du poids de la masse salariale dans la valeur ajoutée. Avec la volonté de moduler les cotisations, en fonction de l’emploi et des salaires, et de pénaliser les entreprises qui font des postes de travail une variable d’ajustement.

L'article en totalité sur le site du Monde Diplomatique : Monde diplo

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